
Argumentaire pour le maintien du cours de religion dans l’horaire obligatoire de l’enseignement officiel(FIDIF 2018)
30 septembre 2018
La pauvreté(AS 24/11/2018)
24 novembre 2018Téléchargez le texte officiel à ce sujet
Les enfants : une bénédiction et une mission
Avoir des enfants est une bénédiction de Dieu (Psaume 127:3). Cependant, cela nous donne en même temps une mission. Dès la grossesse, les enfants ont droit à notre attention. Cela vaut pour chaque âge, bien que cela prendra différentes formes dans des tranches d’âge différentes. Cette attention doit aussi impliquer que les parents apprennent à l’enfant ce qui est dangereux, faux ou bête ainsi qu’expliquer – de manière adaptée à l’âge de l’enfant – pourquoi il en est ainsi. Cela ne peut pas être omis par paresse. C’est cela le sens véritable de Proverbes 13:24 et de l’Épitre de Paul aux Éphésiens 6:4b. Ceci doit permettre, au final, que les enfants aient développés une capacité de réflexion pour juger de manière autonome ce qui est bon, utile et plaisant à Dieu (Épitre de Paul aux Romains 12:2).
Ce qui est hors de question
Toute forme de négligence, physique ou psychologique, est inacceptable. Il y a hélas des histoires de faits dans des familles protestantes et évangéliques qui circulent et qui ne peuvent pas être décrites autrement que comme de la maltraitance. De tels faits ne peuvent être étayés ou cautionnés d’aucune manière d’un point de vue biblique. L’usage du nom de Dieu par des parents pour atteindre leurs propres buts est répréhensible. Priver un enfant de nourriture de base ou de chauffage est répréhensible. Des enfants ne peuvent pas être soumis à des traitements humiliants ou à des formes de violence physique ou psychique ; une telle punition ne mène, en effet, souvent qu’à une soumission aux règles de façade et temporaire.
Ce qui est nécessaire
Les parents ont le devoir de se donner pour l’éducation. Pour l’éducation religieuse, vivre sa foi est de la plus haute importance. Ce n’est que de cette manière que la pratique de la foi peut être transmise à la génération suivante. Celui qui cite des versets de la Bible sans lui-même être témoin de sa foi en Dieu dans sa vie quotidienne peut difficilement espérer trouver la foi, l’espérance et l’amour chez ses enfants.
Si l’obéissance est apprise, il ne peut s’agir d’une soumission aveugle, mais bien plutôt de présumer avec confiance que les parents dirigent bien les choses et que par conséquence, il est sûr et sage de suivre les directives. Il est important que les enfants apprennent la discipline afin qu’ils sachent comment agir correctement et comment atteindre des objectifs. Cela demande aussi de la discipline de la part des parents : ils devront être cohérents, aussi bien dans leur éducation que dans leur propre comportement.
Les parents ont la responsabilité de permettre à leurs enfants de suivre une bonne formation. L’éducation à la maison ne peut pas être sous-estimée, mais la formation se déroulera principalement dans un établissement scolaire. Les parents doivent s’informer suffisamment et évaluer ce qui serait une bonne école aux alentours de leur maison1 . Il s’agit ici du projet éducatif, la compréhension que la génération précédente a quelque chose à transmettre à la nouvelle génération, la compréhension que nous n’étudions pas rien que pour le marché du travail, la possibilité de l’enseignement religieux protestant et évangélique et – à partir du secondaire – l’adéquation entre le niveau, le domaine d’étude et les possibilités de l’enfant. L’enfant doit aussi recevoir les possibilités concrètes (temps, repos, matériel ; pas seulement à l’école mais aussi à la maison) pour conclure avec fruit sa scolarité, certainement en période d’examens.
Il est aussi important de le laisser participer à des projets chrétiens en dehors de sa propre église : en ayant des contacts avec le message de délivrance de Dieu de toutes sortes de manière, l’enfant pourra s’en former une meilleure image et pourra plus facilement évaluer quel en est le centre et ce qui est secondaire. Ceci requerra du temps et des efforts de la part des parents (engagement pour ces activités concentré sur les enfants, le transport vers celles-ci, etc.) et cela signifie aussi un effort financier. L’argent consacré pour la formation des enfants constitue un bon investissement. Il est certainement une bonne chose que les croyants prennent leur responsabilité financière dans l’église, mais cela n’est pas une nécessité pour leur salut ou pour leur santé et richesse, et ne peut pas nuire aux besoins de base des enfants. Nos enfants doivent apprendre à évoluer au sein de la société pour pouvoir être – s’ils le veulent – témoins de Christ. Cela les mettra déjà dans une position d’exception, nul besoin de renforcer cette position en imposant des restrictions inutiles.
Éducation et conversion
Ils ne peuvent être des témoins de Christ bien sûr que s’ils parviennent à la conversion. Nous ne pouvons pas convertir nos enfants, certainement pas par toutes sortes de mesures, ni même par notre force de persuasion. Ce que nous pouvons faire, c’est témoigner de notre foi, expliquer comment nous la traduisons dans la vie quotidienne et prier que nos enfants puissent développer une relation personnelle avec Christ. Dans cette optique, il est important que nous donnions l’espace à nos enfants de faire eux-mêmes ce choix, afin que cela ne soit pas un choix forcé et faux. S’ils devaient – hélas – ne pas arriver à ce choix, il importe qu’ils puissent continuer de parler de leur éducation chrétienne non pas avec amertume mais avec respect. Il faut aussi remarquer qu’il n’est pas rare que la peur d’un Dieu sans pitié et punisseur ait pu bloquer l’évolution normale d’enfants et ait causé le rejet de l’Évangile. Les parents peuvent donc bien revendiquer que leurs enfants respectent les habitudes chrétiennes de la famille et qu’ils participent à certaines habitudes (fréquentation hebdomadaire de l’église) tant qu’ils sont mineurs, mais ils ne peuvent en aucun cas attendre de leurs enfants qu’ils exécutent des actes pour lesquels une foi personnelle est nécessaire (participation à l’étude biblique, la prière…).
Que nos enfants deviennent chrétiens ou pas, ils retireront des bénéfices d’une bonne éducation, à condition qu’ils se la soient appropriée. L’acceptation volontaire de principes de vie sera plus facile s’ils ont reçu l’espace pour prendre une certaine distance, sachant néanmoins toujours bien que leurs parents seront toujours prêts à les recueillir.